Une passion essentielle
Le premier mérite de cette exposition est de rappeler le rôle incontournable des collectionneurs. Sans eux, l’art n’aurait guère de chance de survivre dans le contexte économique et social qui est le notre aujourd’hui. En terme de qualité, les nabis Bonnard et Vuillard survolent l’ensemble. Redon ne démérite pas et plusieurs dessins de Forain nous rappellent ses grandes qualités graphiques.
Il ne reste qu’à espérer en la générosité de Spencer et Marlène Hays vis à vis du musée d’Orsay et du public français. Sans ces passionnés, nos musées hexagonaux seraient bien vides et bien tristes. Les enrichissements majeurs de notre patrimoine continuent à être le fait d’amateurs privés et il serait temps que nous en prenions conscience.